Saturday, February 25, 2006

Logic of collective action / Logique de l’action collective.

A French post will follow / Un post en francais suit
Thoughts and reflections on environmental consciousness: Global Warming is a global negative externality problem. Cooperation is a key word to face this global problem. However, there are two types of cooperation: international cooperation and national cooperation. In this post, the focus will be on the latter form of cooperation. Why debating cooperation? It is obvious that – our – current actions will influence and affect future generations’ choices. The ultimate objective of sustainable development is to get rid of the “intergenerational dictatorship”. We would expect future generations to live in the same Environment as ours. The idea behind “eco-development” was debated for the first time in Stockholm (1972) in a UNO conference. Moreover, the concept of Sustainability was introduced for the first time by Norway Prime Minister, Mrs. Gro Harlem Brundtland. Sustainable development “is development that meets the needs of the present without compromising the ability of future generations to meet their own needs”. Question: is there any incentive that drives people to cooperate, target a common goal, work on a collective project, and face the same destiny? Put differently, what do we need to push Tunisians to cooperate toward sustainability? The answer is quite complex. Naomi Klein criticizes in “No Logo” the actual marketing system. She states clearly that this system creates – non-sustainable – lifestyles. This idea is emphasized differently in “the corporation”. Freud's Civilization and Its Discontents deals with social anxiety. Men are self-destructive in a way. This innate destructiveness is materialized by a “non-sustainable” way of living. Nowadays, three main behavioral schemes are detected: opportunistic, altruistic, and selfish. Which one ensures sustainability? The latter is not suitable for sustainable development. Sketching a mixed profile (opportunistic and altruistic) seems to be the optimal solution. Olson describes in his seminal work “the logic of collective action” two main conditions that drive group collaboration namely, (i) group objectives are a kind of public good; all group members can consume it freely, and (ii) being self-motivated, group members will adhere to a group to maximize their interests. It is clear that in the actual context condition (ii) is fully satisfied while condition (i) is partially fulfilled; hence the need to move from a selfish lifestyle to a more altruistic lifestyle. This is the Drive for sustainable development. Kyoto is more than an environmental agreement; it needs different economic adjustments and big social and cultural shifts. One way to do this is to not only ensure countries’ cooperation but also citizens’ collaboration. Maintaining a growing and abusive way of exploiting natural resources will harm all ecosystems and all natural systems. Technology is an alternative solution but not THE solution. Indeed, the sustainability triad (economy – environment- society) is reached when there is equilibrium between consumption of natural resources and renewal of these resources.
Points de réflexion sur la conscience environnemtale: Le problème du réchauffement planétaire est un problème d’externalité globale. Il est bien connu que pour résoudre ce genre de problème la coopération est le mot clef. Il y a deux types de coopération; une coopération au niveau internationale entre pays, et une coopération nationale au niveau des citoyens. Dans ce post je vais m’attarder sur le deuxième type de coopération. Pourquoi parler de cela? Il est évident que nos actions présentes affectent les choix des générations futures. Le développement durable vise à limiter ce « despotisme environnemental » intergénérationnel. En effet, les générations futures, comme les générations actuelles, ont droit à un Environnement intact. L’idée d’éco-développement a été avancée en 1972 à la Conférence de l'O.N.U. à Stockholm comme alternative à la domination économique. Plus récemment, c’est en 1980 que le terme anglais « sustainable development » a vu le jour pour la première fois dans la stratégie mondiale de la conservation ; cette notion est encore essentiellement environnementale. Il faut attendre la publication du rapport « Notre avenir à tous » en 1987, rapport réalisé sous l’égide de l’O.N.U. par Madame Gro Harlem Brundtland, premier ministre de la Norvège, pour avoir une référence claire au concept communément appelé aujourd’hui le « développement durable ». Il est défini comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». Une question s’impose donc : Qu’est-ce qui fait qu’un groupe humain est en mesure de vivre et d’agir ensemble, de s’accorder sur une commune intention, orientation, sur un projet collectif, une commune destinée ? En d’autres termes que faut il pour assurer la coopération des tunisiens afin d’atteindre l’objective de développement durable ? La réponse est complexe. Dans « No Logo », Naomi Klein propose une critique virulente du système marketing actuel qui ne fait que vendre des modes de vie - et là j’ajouterai - « non soutenables ». Cette idée est bien reprise dans « the corporation ». Freud de son côté parle de « tension intolérable » dans son ouvrage « Malaise dans la civilisation » (1930). Son idée est simple : dans les sociétés modernes, l’humanité est capable de s’autodétruire définitivement montrant ainsi que ce qui lui avait (l’humanité) permis de progresser devenait la cause de son effondrement. En somme, dans ce 21eme siècle nous faisons face à trois types majeurs de comportements : opportuniste, altruiste, ou égoïste. Lequel est « soutenable »? Certainement pas le dernier! Un mix du 2eme and 3eme semble plus approprié. Olson dans son ouvrage séminal « logique de l’action collective » explique clairement que premièrement un objectif commun équivaut à un bien collectif pour les membres d’un groupe. Et la spécificité du bien collectif est que personne (du groupe) ne peut être exclu de sa consommation. Deuxièmement les individus poursuivent toujours leur intérêt propre – ils ne participent dans un groupe que pour satisfaire leurs propres besoins. Encore une fois le deuxième objectif est atteint alors que le premier est – partiellement – atteint. Le bien public de développement durable est disponible sur le marché mais sa consommation n’est que limitée. En favorisant des changements socioculturels et socio-économiques, l’objectif du développement durable est de promouvoir un autre modèle de développement que celui adopté par les pays riches depuis la deuxième guerre mondiale. Kyoto n’est pas seulement une cause environnementale, c’est aussi un problème économique majeur et une mutation sociale profonde. En effet, protéger l’environnement, assurer une équité sociale et économique demande un effort de toutes les parties concernées que ce soit Nations ou citoyens. Une production et une consommation abusives entraîneront sans équivoque un important préjudice aux différents systèmes naturels. Il devient donc invraisemblable que la Technologie puisse à elle seule réduire ou freiner tous ces effets néfastes. Ainsi, pour atteindre cet objectif « à triples dividendes » (société – environnement – économie), il faut qu’il y ait un équilibre entre d’un côté, la quantité de pollution dans l’atmosphère et la capacité des puis naturels à l’absorber, et d’un autre côté, entre l’extraction de ressources naturelles renouvelables et leur renouvellement. Pour terminer, cette citation de Cornelio Sommaruga, Président du Comité international de la Croix-Rouge résume bien la vision de ce post, « Il n’y a pas de fatalité. Nous pouvons, j’en ai l’intime conviction, opposer au pessimisme de l’intelligence, l’optimisme de la volonté. Car il ne s’agit plus de rêver d’un monde meilleur. Il faut y œuvrer ».